La difficulté de socialiser son chiot lorsque les humains en ont peur

Cet article s’adresse aussi et surtout aux propriétaires qui n’osent pas laisser leurs chiens approcher des races qui leur font peur, type malinois, cane corso, american staff, rottweiler, etc…

Les chiots, dès 2 mois, ont besoin de se socialiser au monde : humains, vélos, poussettes… et surtout chiens afin qu’ils soient à l’aise dans leurs pattes en toute circonstance et à tout âge.

Ils ont donc besoin de croiser, sentir, interagir et jouer avec des congénères. Tous les jours, dans des lieux différents, toutes sortes de chiens : des chiots, des adultes, des petites, moyennes et grandes races.

Mais certaines races subissent aujourd’hui un « délit de sale gueule » et la plupart des humains s’en méfient, s’écartent, voire portent leur petit chien lorsqu’ils en croisent.
Tous ces comportements de recul sont contre-productifs au travail de socialisation engagé par l’humain avec son chiot et peuvent engendrer, petit à petit, l’ancrage de mauvaises réactions, voire d’agressivité.

Les « races qui font peur » sont stigmatisées, à tort, par des humains non éduqués au monde canin.
Cependant, cette mise à l’écart entraîne de fait une mise en place très compliquée de la socialisation et plus tard, limite les interactions du chien adulte. Le niveau de frustration augmente alors petit à petit, le chien devient plus difficile à gérer et l’humain privilégie la laisse à la liberté, l’évitement à l’approche des congénères.

Ce cercle vicieux conforte alors les préjugés et les mauvaises réputations.

J’encourage les humains qui socialisent leur chiot, et les aux humains qui refusent l’approche, de se parler, pour les uns de rassurer, pour les autres de faire confiance et de faire fi des à priori.

Coralie Grandjean
Educatrice canine à Educ et Coralie
Sur Toulouse, Balma et alentours