Quand j’indique mon métier aux personnes qui me le demandent, la plupart d’entre elles pensent que l’éducation canine se résume au dressage : assis, couché, pas bouger bref, les ordres et l’obéissance en somme.
Mais c’est bien plus riche et subtil plus que ça.
Certes, l’apprentissage de l’obéissance joue son rôle dans la gestion des émotions qu’il est important de travailler, mais pas que.
De manière générale, c’est tout un environnement qu’il faut modifier pour régler un problème de comportement précis.
Par exemple, si on m’appelle parce que le chien aboie souvent, ou ne gère pas sa solitude, il m’est impossible d’axer mon travail uniquement sur les aboiements ou la destruction. Il s’agit la majorité du temps d’un manque de dépenses (physiques et mentales) ou d’autres éléments qui entrent en jeu.
A moins d’un problème génétique qui engendre un trouble comportemental chez le chien, c’est bien l’humain qui est à l’origine, volontaire ou non volontaire, des problèmes qui peuvent survenir.
C’est aussi l’humain qui, par son attitude, sûre de lui, passive, permissive, contraignante, etc… qui influence le comportement de son compagnon.
Aussi, mon métier consiste, avant toute chose, à analyser l’humain qui m’a sollicitée, le faire parler, se confier, chercher à savoir s’il est fiable aux yeux de son chien ou au contraire s’il manque de confiance en lui.
Je dois m’adapter à sa personnalité et à son degré de remise en question.
C’est à moi également de lui expliquer l’importance que ce qu’il dégage va conditionner son chien dans telle ou telle situation, à moi de lui redonner confiance en lui sur des sujets précis, à moi de faire bouger les choses pour espérer que le travail que nous mettons conjointement en place s’avère efficace.
Donc oui, je travaille les chiens, mais finalement je les touche peu, bien que je les aime beaucoup!
Et oui, pour bien faire mon travail d’éducateur canin, il faut avant tout que j’aime les humains.
Coralie Grandjean
Educatrice canine à Educ et Coralie
Sur Toulouse, Balma et alentours